Expertise et identification des perles

 

L’EXPERTISE DES PERLES, UN DEFI POUR LES GEMMOLOGUES Le point de vue de Cornelius S. Hurlbut Jr. et George S. Switzer sur l’identification des perles.

La distinction entre les perles naturelles et les perles de culture est le problème le plus difficile à résoudre pour le gemmologue. (Extrait de Gemology (1979), Cornelius S. Hurlbut Jz, Professeur de minéralogie à l’Université de Harvard, et Georges S. Switzer; conservateur de minéralogie au Smithsonian Institut; p. 206. – Ce livre est considéré comme un des meilleurs livres de gemmologie).

Seul un expert peut distinguer la différence entre une perle de culture et une perle fine. « Pearl (gem), « Microsoft (R) Encarta (R) 97 Encyclopedia (c)1 993-1996. Microsoft Corporation.

La tâche de distinguer une perle fine d’une perle de culture, surtout non percée, peut être une des plus délicates auxquelles la Gemmologie risque d’être confrontée.

Quelques considérations sur les experts et leur rôle.

« Dans le commerce des perles, dit très justement M. Rosenthal, les connaisseurs sont très peu nombreux, car c’est un don particulier et assez rare ».

Dans l’Inde, ajoute-t-il plus loin, dès le VIe siècle, l’art d’apprécier les pierres précieuses et les gemmes était considéré comme une science difficile et d’autant plus estimée. L’étude n’en était pas réservée seulement aux marchands, mais encore aux princes et aux poètes … L’expert en pierres précieuses était de ce fait un personnage considérable dont les textes parlent avec un grand respect ».

Le savant indique les qualités intrinsèques et, par contre, est incapable d’indiquer la valeur intrinsèque du produit, ce que l’expert habile peut faire couramment.

Les rôles du savant et de l’expert se complètent mutuellement, sans qu’on puisse les remplacer l’un par l’autre, à moins que l’expert qui a de longues années de pratique ne se décide à devenir en même temps un savant et n’utilise, à son tour, les méthodes scientifiques. Les qualités d’un grand expert en perles se résument ainsi:

1  » Avoir une bonne vue;

2″ Avoir une longue pratique du maniement des perles;

3″ Posséder des connaissances techniques suffisantes sur tous les aspects scientifiques de la perliculture;

4″ Posséder des connaissances techniques suffisantes sur la formation des perles, sur leur structure, sur la façon de les percer;

5″ Savoir classer les perles suivant leurs qualités;

6″ Savoir juger approximativement le diamètre des perles avant de les mesurer à l’aide d’un instrument précis;

7″ Connaître suffisamment le marché des perles pour juger la qualité des perles soumises à son appréciation;

8″ Etre capable de donner par comparaison une estimation de valeur approximative des perles qui lui sont présentées à l’expertise;

9″ Avoir un goût personnel assez raffiné et assez cultivé pour pouvoir choisir les perles convenant le mieux au but poursuivi, et pour pouvoir guider utilement d’autres acheteurs dans leur choix. (Extrait de « La perle » de L. Boutan, Ed. Doin, Paris, 1925. Note de V: de J.: tout ceci reste d’actualité).